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Soutenance de thèse : G. Chung-To, “La péninsule Arabique, des Ḥimyarites aux Abbassides (IVe-Xe siècles de notre ère) : caractérisation des dynamiques de peuplement”, 28/03/2025, Paris.

Guillaume Chung-To soutiendra sa thèse de doctorat intitulée “La péninsule Arabique, des Ḥimyarites aux Abbassides (IVe-Xe siècles de notre ère) : caractérisation des dynamiques de peuplement. Accompagnée d’une synthèse monographique sur l’oasis de Khaybar à la veille et aux débuts de l’Islam (IVe-XIIe siècles)”, réalisée sous la direction de messieurs Jean-Pierre VAN STAËVEL (Professeur, Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne) et de Jérémie SCHIETTECATTE, (Chargé de recherche, CNRS, Orient & Méditerranée) le 28 mars 2025 à 14h30 en Sorbonne dans l’Amphithéâtre Turgot, 17 rue de la Sorbonne, 75011 Paris.



 Résumé

 La péninsule Arabique, des Ḥimyarites aux Abbassides (IVe-Xe siècles de notre ère) : caractérisation des dynamiques de peuplement

Dans la péninsule Arabique, la période dite de « transition » entre la fin de la période antique et les débuts de l’islam est caractérisée par des changements majeurs, perçue comme une phase de déclin, et qualifiée par certains chercheurs de « crise ». On assiste notamment à une diminution drastique du nombre de sites dans toute l’Arabie, à une démonétarisation des échanges (moins de frappes après le IIIe siècle), à une réduction du recours à l’épigraphie (de milliers d’inscriptions à quelques centaines au-delà du Ve siècle) et à la disparition des grandes entités politiques (Ḥimyar, Naṣrides, Ḥujrides et Jafnides). Ce travail participe d’un renouvellement historiographique initié depuis presque vingt ans, lié à deux constats. D’une part la vision d’un creux dans le peuplement entre le IVe et le VIIIe siècle et d’autre part le développement de l’archéologie et l’accumulation des données pour la région.

 La période dite « de transition » est ici considérée comme un tout, faisant le pont entre période pré-islamique tardive et débuts de l’Islam, allant au-delà des cloisonnements académiques et s’inscrivant dans le cadre conceptuel d’une longue Antiquité tardive. Elle recouvre cette période de creux d’une manière large, allant du début du IVesiècle qui correspond à l’hégémonie du royaume de Ḥimyar sur l’Arabie méridionale dans une politique expansionniste et va jusqu’au Xe siècle, période de développement de pouvoirs autonomes en péninsule Arabique. Cette étude sur la longue durée est indispensable à l’appréhension de dynamiques dans le peuplement d’une
si vaste région.

La synthèse de toutes les données archéologiques disponibles a permis de développer une approche cartographique – mettant en lumière les changements dans la distribution des sites ainsi que dans leur importance pour la période considérée – indispensable pour renouveler le débat sur la question de l’évolution historique de la péninsule Arabique. Ce travail s’intéresse à ces changements et tente de les expliquer par une analyse multifactorielle qui s’appuie largement sur les hypothèses émises par les différents chercheurs qui ont travaillé dans la région au cours des dernières décennies. C’est donc une relecture qui est proposée, afin de comprendre le peuplement à la veille et au début de l’Islam. Réévaluant la validité des hypothèses émises, ce travail les confronte à d’autres idées et à de nouvelles données acquises grâce à l’archéologie. Au terme de cette enquête, la transition n’apparaît pas comme le résultat d’une rupture majeure, mais plutôt comme d’une accumulation de facteurs à différentes échelles spatiales et temporelles qui contribuent à un changement plus global des modes de peuplement de l’Arabie durant l’Antiquité tardive.

Mots-clefs : péninsule Arabique ; Antiquité tardive ; débuts de l’Islam ; dynamiques de peuplement ; période de transition ; longue durée ; analyse spatiale ; approche multiscalaire.


OpenEdition vous propose de citer ce billet de la manière suivante :
Nour Dahmani (9 mars 2025). Soutenance de thèse : G. Chung-To, “La péninsule Arabique, des Ḥimyarites aux Abbassides (IVe-Xe siècles de notre ère) : caractérisation des dynamiques de peuplement”, 28/03/2025, Paris. Diwan. Consulté le 24 avril 2025 à l’adresse https://doi.org/10.58079/13ftj


Nour Dahmani

Doctorante à l'université de Toulouse 2, laboratoires FRAMESPA et CIHAM. Je travaille sur le monde arabo-latin de la cathédrale de Tolède aux XIIe et XIIIe siècles.

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